Gestes individuels
& collectifs


Des idées d'actions et des solutions individuelles applicables immédiatement

Transports

L'automobile :

  • Réduire les kilomètres parcourus en voiture thermique, transférer sur d’autres types de mobilité
  • Réduire sa vitesse pour baisser sa consommation, conduite plus apaisée (moins de cycles freinages accélérations qui demandent plus d’énergie que maintenir)
  • Transporter plus de passager, éviter l’autosolisme, covoiturage…
  • Faire évoluer ses déplacements auto de proximité vers des mobilités plus douces
  • Faire évoluer ses déplacements longues distances
  • Suivre sa consommation en litres de carburant consommés et ses km parcourus. Faire si possible un bilan annuel (des applications smartphone permettent de faire ce suivi).
émission de co2 en kg par litre de carburant consommé (essence, diesel, gpl)

A court terme, si nécessaire, et en fonction de son diagnostique faire évoluer rapidement sa consommation de carburant à la baisse de façon significative.

  • 1 voiture, 1 personne – 210 j travaillés – 50 km par jour – 5l/100 km
  • Bilan annuel pour 1 personne: essence 1,4 t CO2 – diesel 1,6 t CO2

En faisant du covoiturage, trajets à 2 personnes: on divise d’autant les émissions de CO2 etc.

émission de ges avions
Ciel d'Orgerus - juillet 2019

L'avion : limiter ses déplacements en avion, voire arrêter quand on le peut. L’avion émet du CO2 mais pas seulement. Les trainées des avions comportent d’autres gaz à effet de serre comme la vapeur d’eau, l’ozone, les NOx (oxyde d’azote).

 

Des études sont en cours pour quantifier précisément cet effet de serre additionnel aux émissions du CO2.

 

La communauté scientifique prend comme une hypothèse raisonnable le fait que les effets des émissions de CO2 de l’aviation sont en réalité doublés par ces autres gaz et particules présents dans les émissions des avions.


Les chiffres d’émission ci-dessous intègrent l’impact des trainées selon l’ADEME – DATAGIR.


Paris - Munich (A/R)

254 kg CO2e (en TGV : 3 kg CO2e)

683 km X 2


Paris - Vienne (A/R)

369 kg CO2 (en TGV : 4 kg CO2e)

1.037 km X 2


Paris - Athènes (A/R)

637 kg CO2e

2.110 km X 2


Paris - New-York (A/R)

1.800 Kg CO2e

5.840 km X 2



Logement

Réduire la consommation de gaz et de fioul :

  • Baisser sa température intérieure, moduler en fonction de l’usage des pièces. 1°C de moins c’est 7% d’énergie en moins. Moduler en fonction des périodes de présence.
  • Sur la base d’une connaissance de sa consommation et si besoin considérer un apport ponctuel en chauffage électrique ou au bois pour certaines pièces ou à l’intersaison.
  • Suivre mensuellement sa consommation en m3 (gaz), litre (fioul) et si possible y associer la température moyenne des pièces de son logement
émission de CO2 par type d'énergie

(1) Les factures de gaz donnent une consommation en kWh PCS.

 

Le rapport PCS/PCI= 1,111. Pour obtenir sa consommation en kWh PCI il faut multiplier les kWh PCS par 0,9.

 

Bien connaitre la réponse en besoin énergétique de son logement à partir de ses factures ou relevés compteurs est une démarche intéressante. Elle permet de disposer d’une vision de la consommation mensuelle de son logement pour des conditions intérieures et extérieures données.

 

Cette vision permet de mieux définir les axes d’améliorations à entreprendre, établir une consommation en énergie primaire par m², organiser et planifie des travaux d’isolation.

 

OCEB peut vous aider pour cette démarche, n’hésitez pas à nous contacter

Alimentation

  • Manger de saison.
  • Manger local et bio (ou équivalent, c'est-à-dire des produits issus d'une agriculture qui se passe de pesticides de synthèse et d'engrais de synthèse) en maitrisant ses déplacements – Le marché est une solution qui a fait ses preuves par le passé.
  • Réduire sa consommation de viande, notamment la viande issue de l'élevage industriel. Privilégier les filières éco-responsables et l’alimentation majoritairement au pré des animaux. 
  • Réduire l’utilisation de plats préparés, transformés.
  • Rééquilibrer sa consommation de protéines animales en les remplaçant en tout ou partie par des protéines végétales telles que les pois, les haricots, les lentilles...
  • Si vous le pouvez, installer un poulailler chez vous pour vos œufs.
  • Stop au gaspillage alimentaire.

La poule et l'œuf...

 

Calcul rapide à partir de la base de données Agribalyse : 5 jeunes poules, soit 3,5 œufs par jour sur un an (vous pourrez partager avec vos voisins) !

 

La même quantité d’œufs annuelle aurait émis 200 kg de CO2e rendu dans le magasin. Cela est nettement moins pour des poules à la maison (les installations ne sont pas les mêmes).

 

Un gain d’environ 170 kg de CO2e annuel est possible (après déduction de 30 kg de CO2e liés aux céréales de l’alimentation). Ce gain équivaut à 1.404 km parcourus en voiture thermique (ordre de grandeur)...

 

Attention à l’effet rebond (paradoxe de Jevons) ! Il ne faut pas en profiter pour justifier 1.400 km de plus en voiture thermique.

Consommation

Réparer, Partager, Louer, Échanger, Recycler

  • Habillement : réduire sa consommation de vêtements, acheter d’occasion
  • Ignorer les soldes et la publicité, acheter pour répondre à un besoin et privilégier l’occasion
  • Consommer durable
  • Faire durer les objets
  • Privilégier le bois

L’arbre stocke du carbone par la photosynthèse.

 

Si on garde ses objets en bois au sens large sur une longue période on maintient le carbone séquestré (par exemple les meubles). La durée de vie de tous les objets en bois que nous consommons devrait être en théorie supérieure à la croissance de l’arbre qui a permis sa production. L’ordre de grandeur est compris entre 30 et 100 ans en fonction des essences.

 

Si on consomme le bois plus vite qu’il ne pousse on réduit les puits de carbone et on accroit l’effet de serre.

 

La Stratégie Nationale Bas-Carbone définit un objectif de neutralité en 2050. Cet objectif impose une augmentation des puits de carbone : les arbres en font partie.

Part collective

Nous devons agir individuellement mais cela ne sera pas suffisant.

En effet, nous ne maîtrisons pas les chaines en amont de toutes nos activités.

 

Dans notre bilan carbone individuel nous devons prendre en compte une part de 1,1 tonne de CO2e provenant des services publics de notre pays : la santé, l’éducation, la sécurité, les armées, la gouvernance…

 

Les services de l’état, les entreprises, les collectivités territoriales doivent aussi impérativement évoluer pour atteindre la neutralité carbone en 2050.

 

En final, aujourd’hui il reste 0,9 tonnes de CO2e pour s’alimenter, se loger, se déplacer, se distraire, s’habiller…

De grands changements sont nécessaires pour décarboner toutes nos activités. (cf. la Stratégie Nationale Bas-Carbone)

 

Pour y arriver, il faudra :

  • des gestes individuels ; il faut faire évoluer nos pratiques, nos habitudes
  • des investissements, des règles collectives relevant de l’état, des collectivités, des entreprises

la part des gestes individuels représente environ 20% de l’effort qu’il faut faire. Cette part est indispensable...

préserver notre planète