Parlons énergie et plus particulièrement des énergies fossiles
Le développement de nos activités humaines depuis la révolution industrielle a été rendu possible grâce à l’utilisation massive d’énergie. Cette énergie est encore aujourd’hui délivrée majoritairement par des gisements de pétrole, gaz et charbon (environ 80% de l’énergie mondiale utilisée).
Malheureusement, la combustion massive de ces ressources fossiles entraine un excès d’émission de dioxyde de carbone (CO2) qui à son tour provoque une accentuation de l’effet de serre naturel présent sur notre Terre et un changement climatique majeur à une vitesse inédite. C’est un défi pour l’humanité.
Dans le monde on utilise aussi d’autres sources d’énergie (renouvelables et nucléaire), on parle alors de mix énergétique pour quantifier la part de chacune de ces énergies dans le mix. A ne pas confondre avec le mix électrique qui quantifie la part des sources d’énergies utilisée pour produire de l’électricité.
Idée reçue : l’électricité comme l’hydrogène ne sont pas des sources d’énergie mais des vecteurs énergétiques (non disponibles à l’état naturel).
L'impact du dérèglement climatique sur notre territoire et sa biodiversité dépendra, comme partout dans le monde, des émissions de gaz à effet de serre que l'humanité rejettera dans l'atmosphère pendant les prochaines années.
La biodiversité, en dehors des effets climatiques qu'elle subira, est directement menacée par nos activités humaines alors qu'elle rend des services essentiels, comme :
Nous devons faire notre part.
Les efforts sont à faire maintenant.
Il faut considérer que nous devons déjà nous adapter.
L'atmosphère est une baignoire que l'on remplit et il faudra des milliers d'années pour la vider
Le climat dérive, la question est de savoir jusqu'où. Les modèles de calculs climatiques utilisent différents scénarios d'effet de serre additionnelle liés à nos activités. Ces scénarios sont notés RCP suivis d'un chiffre qui exprime en W/m² ce que les spécialistes appellent le forçage radiatif. Plus le chiffre est faible plus l'ajout d'énergie dans l'atmosphère sera faible plus on aura limité nos émissions de gaz à effet de serre et moins le climat sera impacté.
Les projections climatiques de la France, par région ou département sont consultables sur le site : www.drias-climat.fr
La règle du jeu :
La planète se réchauffe à cause des émissions de gaz à effet de serre (GES) qui sont liées aux activités humaines. Pour limiter les impacts de ce réchauffement, il faut atteindre le plus vite possible zéro émission nette de CO2, et réduire fortement les autres gaz à effet de serre (méthane, protoxyde d'azote...) à l'échelle mondiale.
Chez OCEB, nous reconnaissons qu'il est de notre devoir d'agir à titre individuel mais aussi au niveau collectif, dans la limite des moyens dont nous disposons... À l'impossible nul n'est tenu.
La biodiversité est un terme qui regroupe la diversité des formes du vivant : gènes, espèces, écosystèmes, et toutes les interactions entre ces différentes échelles. Toute cette vie, toute cette biodiversité, interagit aussi avec les phénomènes physiques et climatiques.
Mesurer la biodiversité, en quantité et en qualité, reste très complexe. La richesse spécifique, c'est-à-dire le nombre d'espèces présentes dans un milieu donné, est l'unité de mesure la plus courante, au point où l'on résume parfois à tort la biodiversité à ce simple indice.
Certaines espèces dites “bioindicatrices“ sont particulièrement sensibles aux modifications de certaines caractéristiques de leur habitat. Le suivi de ces espèces est une façon de connaître l'effet global de l'écosystème et d'identifier précocement les variations de leur environnement.
L’IPBES, l’Intergovernmental Science-Policy Platform for Biodiversity and Ecosystem Services (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) est un organisme relevant de l’ONU. Portée par une initiative française, elle a été créée en 2012 afin de diffuser les enjeux de biodiversité dans les discussions internationales.
Le dernier rapport de l’IPBES, date de mai 2019, il fait un état des lieux et une évaluation mondiale de l’état de la biodiversité et de l’ampleur des modifications subies par les écosystèmes et des conséquences pour la condition humaine :
« La Terre aurait vu disparaître près de 60% de ses espèces entre 1970 et 2014, un rythme estimé cent à mille fois supérieur au taux d’extinction naturelle. Un million d’espèces animales et végétales (sur un total estimé de huit) pourraient disparaître de la Terre dans les prochaines décennies si aucune mesure n’est prise pour freiner cette tendance. Une crise d’extinction massive des animaux et des plantes est en cours, c’est la première depuis la disparition des dinosaures il y a environ 65 millions d’années ».
Certaines espèces (plante, animal, champignon) introduites (souvent involontairement), sont devenues très invasives et ont des impacts considérables sur la biodiversité. Soit par la concurrence qu’elles exercent pour l’espace où elles croissent, soit indirectement par des substances écotoxiques ou inhibitrices qu’elles émettent pour d’autres espèces. Ou simplement parce qu’elles ne sont pas consommables par les herbivores natifs ou d’autres animaux autochtones... Nous avons bien souvent un buis dans le jardin attaqué par la pyrale du même nom et qui se trouve pour l’instant sans prédateur...