Comment baisser nos émissions de gaz à effet de serre ?
Le préalable : faire son état des lieux. C’est ce qu’on appelle le bilan carbone. Il permet d’identifier nos émissions de gaz à effet de serre et de les quantifier.
Pour qu’il soit efficace, le bilan carbone demande de rassembler un certain nombre de données personnelles de consommation qui sont ensuite traités par le logiciel pour calculer son bilan carbone par secteur d’activité.
Une fois que ce bilan carbone est effectué on peut alors agir rationnellement sur les domaines pour lesquels nos modes de vie sont les plus impactant et mettre en place un plan de réduction et le suivre d’année en année.
Objectif pour rendre nos activités compatibles avec les accords de Paris qui limitent le changement climatique
Réduire nos émissions CO2, de :
par personne et par an
à :
par personne et par an
1 tonne de CO2 c'est, par personne :
Attention ! C'est : « OU » et pas « ET »
De plus : la mention des 138 repas avec du bœuf est à prendre avec des précautions, car ce calcul ne prend pas en compte le mode d'élevage. L'élevage herbager pâturant, qui stocke du carbone et l'eau de pluie, maintient des haies et valorise les pâturages n'a pas le même impact que l'élevage basé sur le soja (importé) et le maïs...
La Stratégie Nationale Bas-Carbone - SNBC : c'est le plan actuellement en vigueur qui permet d'amener la France à la neutralité carbone en 2050 sur son territoire (hors importations).
Stratégie Nationale Bas-Carbone
La Stratégie Nationale Bas-Carbone vue autrement... On commence par quoi ?
Décarboner nos activités c’est aussi anticiper le déclin des énergies fossiles. Le pétrole qui est le sang de nos économies a passé son pic de production en 2008 pour le pétrole dit conventionnel. Aujourd’hui, il faut investir plus et consommer plus d’énergie pour extraire un baril de pétrole car les gisements sont de plus en plus difficiles à exploiter.
Le taux de retour énergétique du pétrole au 19 siècle était de 100. On peut traduire avec 1 baril on pouvait en extraire 100. Aujourd’hui avec l’équivalent énergétique d’1 baril on en extrait 20. Dans le cas du pétrole issus des sables bitumineux pour 1 baril on en extrait 4.
La question du pétrole est très complexe. Ce qui est sur c’est que les ressources ne sont pas infinies. Le déclin de l’approvisionnement de l’Europe en pétrole d’ici 2030 est selon les spécialistes du Shift Project (étude suite à une consultation du ministère des Armées – 2021) une possibilité qui n’est pas exclue au vu des données disponibles.
Pour le gaz, c’est un peu la même chose. Nos principaux fournisseurs ont passé leurs pics de production et les récentes augmentations de nos factures nous montrent bien, en dehors de toutes analyses, qu’il vaut mieux se passer du gaz naturel le plus tôt possible tant pour nos économies que pour le climat.
Conclusion : au 21eme siècle, le changement climatique et la baisse de l’approvisionnement en pétrole et gaz peuvent se cumuler. Dans ses conditions il est urgent d’agir, pour préserver le climat et nos sociétés.
OCEB avait écrit ces quelques lignes ci-dessus avant la guerre en Ukraine sur la base de rapports qui mentionnent depuis longtemps qu’il est nécessaire de sortir des énergies fossiles d’abord pour le climat et ensuite car le déclin du pétrole et du gaz est en route et que cette contrainte agira sur nos sociétés comme une voiture balais. Gérer le changement climatique sous contrainte énergétique c’est plus que périlleux et nos sociétés n’ont aucune garantie d’y arriver.
La neutralité carbone va demander des efforts importants et une transformation profonde des modes de vie, de consommation et de production. Mais c’est aussi une opportunité majeure pour notre créativité et notre capacité à innover…
Pour atteindre la neutralité carbone tous les secteurs de notre économie doivent évoluer pour entres autres nous sortir des énergies fossiles mais il y a un hic ! C’est justement les énergies fossiles qui nous permettent de rendre tout plus facile.
A titre individuel, nos activités les plus impactantes sont malheureusement celles pour lesquelles nous avons le moins envie d’agir car elles concernent notre confort de vie (logement, transports, alimentation, loisirs).
Pourtant il faut changer. Alors relevons le défi et abandonnons l’idée qu’il puisse s’agir d’un renoncement à un mode de vie qui ne pourrait être modifié et qui serait le seul acceptable.
D’autres façons de faire sont possibles à nous de les trouver. Continuer à faire comme aujourd’hui c’est renoncer à agir à son niveau pour le climat de demain et futur et agréer qu’aucun retour en arrière n’est possible qu’elles qu’en soient les conséquences.
Ces autres paramètres ont été définis par une équipe de chercheurs internationaux en 2009. Neuf limites planétaires, à ne pas dépasser si l'humanité veut vivre dans un environnement sûr, sans modifications brutales et imprévisibles, ont été définies.
En 2009, les chercheurs indiquent que trois d'entre elles sont franchies : le changement climatique, l'érosion de la biodiversité, et la perturbation du cycle de l'azote.
Les limites du changement d'utilisation des sols (estimée à partir de la surface de forêt) et de la perturbation du cycle du phosphore sont franchies en 2015.
En 2022, les chercheurs alertent sur le possible dépassement lié à l'introduction de nouvelles entités dans l'environnement (métaux lourds, radioactivité, composés organiques synthétiques...) et à l'utilisation de l'eau douce, dont l'eau contenue dans les sols.
Ces catégories sont liées, et elles doivent être considérées dans leur globalité pour répondre aux défis de notre siècle !